Entre amour et haine, entre espoir et illusion, les français entretiennent avec le travail une relation fusionnelle. « C’est une sorte de duperie : l’individu s’investit dans le travail parce qu’il croit qu’un jour il va y gagner quelque chose en plus. Comme il se révèle très efficace, l’organisation l’utilise…et le piège. A un moment, tout s’écroule et il tombe en épuisement professionnel » indique Bruno Lefebvre, psychologue clinicien, coach de dirigeants et d’avocats, fondateur du cabinet AlterAlliance.
Selon lui, le schéma fonctionne comme une histoire d’amour : après la lune de miel, qu’il nomme « la rencontre avec le travail » les conditions de la relation changent, mais l’espoir et l’investissement demeurent intacts. Comme l’effet et le plaisir sont moindres, l’individu redouble d’efforts pour retrouver la reconnaissance reçue jusqu’alors mais comprend que « cela ne marchera plus ».
Une dépression réactionnelle lui impose alors de réinventer son rapport au travail.